« Comme les générations passées d'intellectuels anglais se mettaient à l'italien pour lire Dante dans le texte, c'est pour pouvoir lire Los Angeles dans le texte que j'ai appris à conduire. Mais si la langue de Dante permet de lire d'autres textes italiens, la pleine maîtrise des dynamiques propres à Los Angeles ne livre accès qu'à Los Angeles, que sa mobilité même rend unique. [...] Qu'on prenne seulement la peine d'en parcourir l'histoire, et il saute aux yeux qu'aucune autre ville ne naquit jamais d'une telle rencontre entre une géographie, un climat, une économie, une démographie, une technologie et une culture, ni qu'aucune autre rencontre approchante, même de loin, puisse un jour advenir. L'interaction de ces différents facteurs doit donc toujours être replacée dans une perspective historique ; et comme il est à l'évidence dangereux de conduire tout en regardant derrière soi, la vieille métaphore qui compare l'histoire au rétroviseur de la civilisation semble aussi nécessaire qu'appropriée à toute étude de Los Angeles. »
Et c'est ainsi qu'après son voyage de 1965, Reyner Banham invite le lecteur (même profane) dans une visite de Los Angeles en quatre temps, quatre « écologies ». De la plage aux collines et des plaines aux freeways, il analyse avec humour les merveilles et les aberrations de cette gigantesque métropole, jadis simple puebio, aujourd'hui réel « phénomène » qu'il apprivoise au fur et à mesure que défile un décor architectural remarquable. Au générique : Frank Lloyd Wright, Charles Eames, Richard Neutra, Rudolf Schindier, Simon Rodia...
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