Les voix de l'opéra
Voix féminines
Soprano : la plus haute, peut s'étendre sur deux octaves et demie (la reine de la nuit dans La Flûte enchantée, Aïda, Gilda dans Rigoletto, etc.).
Mezzo-soprano : voix intermédiaire permettant de multiples emplois (Carmen, Leonore dans Fidelio, etc.).
Contralto : la plus grave, très étendue ; souvent employée pour des rôles de femmes mûres (Charlotte dans Werther, Erda dans La Tétralogie, Amnéris dans Aïda, etc.).
¤ Maria Malibran (contralto puis mezzo-soprano espagnole, 1808-1836) : interprète de Rossini, Bellini, Donizetti, elle était réputée pour la tessiture exceptionnellement étendue de sa voix, sur près de trois octaves.
¤ Nelli Melba (soprano australienne, 1859-1931) : une des premières cantatrices dont la voix fut l'objet d'enregistrements phonographiques. Elle inspira au chef cuisinier Escoffier le dessert « Pêche Melba ».
¤ Maria Callas (soprano grecque, 1923-1977) : surnommée « la bible de l'opéra », très appréciée pour son talent de tragédienne.
Et aussi : Guiditta Pasta (soprano italienne, 1797-1865), Renata Tebaldi (soprano italienne, 1922-2004), Montserrat Caballé (soprano espagnole, née en 1933), Barbara Hendricks (soprano américaine, née en 1948), Kiri Te Kanawa (soprano néo-Zélandaise, née en 1943), Jessye Norman (soprano américaine, née en 1945), Marilyn Horne (mezzo-soprano américaine, née en 1934), Anne Sofie von Otter (mezzo-soprano suédoise, née en 1955), Cecilia Bartoli (mezzo-soprano italienne, née en 1966), etc.
Voix masculines
Ténor : la plus aiguë, le partenaire privilégié de la soprano, l'amant, le héros (Almaviva dans Le Barbier de Séville, Otello, Alfredo de La Bohème.
Baryton : du plus souple au plus grave, l'équivalent du mezzo. Avec des nuances ((Don Giovanni, Rigoletto, Scarpia di tosca).
Basse : la voix d'homme la plus grave (Sarastro dans La Flûte enchantée, Boris Godounov, Méphisto dans Faust, etc).
Haute-contre : voix de poitrine.
Contre-ténor : voix de tête (le castra Farinelli).
¤ Enrico Caruso (ténor italien, 1873-1921) : grande figure du bel canto, il a suscité l'admiration de Puccini et Toscanini et fut l'une des premières stars internationales de l'opéra ainsi que le premier à avoir enregistré un disque.
¤ César Vezzani (ténor français, 1888-1951) : originaire de Bastia, il fut surnommé « le Merle blanc » et reste considéré comme l'une des plus grandes voix de tous les temps. Doté de l'oreille absolue, il pouvait chanter, de mémoire, plus de 50 opéras différents.
¤ Luciano Pavarotti (ténor italien, 1935-2007) : souvent présenté comme le plus populaire des chanteurs d'opéra après Caruso, il fut l'une des plus grandes voix des opéras de Verdi et Puccini et pulvérisa le record de vente de disques, avec plus de 100 millions d'albums vendus dans le monde.
¤ Et aussi : Feodor Chaliapine (basse russe, 1873-1938), Georges Thill (ténor français, 1897-1984), Franco Corelli (ténor italien, 1921-2003), Alfredo Kraus (ténor espagnol, 1927-1999), José Van Dam (baryton belge, né en 1940), Placido Domingo (ténor espagnol, né en 1941), James Bowman (haute-contre anglais, né en 1941), Ruggero Raimondi (baryton-basse italien, né en 1941), José Carreras (ténor espagnol, né en 1946), Roberto Alagna (ténor français, né en 1963), etc.
La puissance d'une voix : Une grande voix d'opéra peut dépasser 120 décibels, tandis qu'une voix d'opérette est inférieure à 100 dB. À titre comparatif, 140 dB est le seuil de la douleur, 130 dB le bruit d'une moto à échappement libre, d'un marteau-pilon ou d'un avion au décollage à 25 mètres. 120 dB est également l'intensité du son d'un coup de tonnerre proche.
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