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Symbole de l’identité palestinienne, l’olivier est un appel au temps et à la mémoire. Relation profonde à la terre, l’olivier est la métaphore d’un ancrage centenaire. Ce roman, une enfance palestinienne, est un rappel de la part de rêve et de magie que l’on oublie trop souvent.
C’est à l’ombre de l’olivier que résonne la voix de Yuryur. Elle aura bientôt dix ans. Elle évoque les êtres et les choses qui lui sont chers, confiant ses secrets et ses rêves à son ami l’Oiseau. Yuryur nous promène dans les villes de son enfance, Dubaï, Beyrouth, Damas, Sanaa. Malgré la guerre, le pari est lancé : la poésie, la musique, l’espoir et la dignité.
Dans ce roman lumineux, les faits et les objets du quotidien représentent un rituel à célébrer. Le sel de la mer. Le crépitement des coquillages sous l’effet de la chaleur. Les chants de Maman pour que poussent les plantes. La poésie de Papa. Le pain sous l’oreiller de Kinno. La sauge du thé de Téta Hilweh. Le grenadier de Jiddo Hamid. Les leçons de piano. Le lait cru qui garde tout son bien. Le vélo d’Aleksey. Le panier de fruits de Wafiq. Les veillées dans le camp de réfugiés.
Point de vue de l’autrice
Lorsqu’il est question des Palestiniens, on évoque généralement la guerre, la souffrance, la mort, la violence. Coincé entre l’image de la victime et celle du terroriste, on a du mal à imaginer un Palestinien sourire, rire, rêver, fantasmer, partager un repas tranquille, discuter de musique et de poésie. L’amour et la tendresse, sans angoisse, ni amertume, la famille dans son intimité, mais surtout le bonheur, la magie, le rêve, l’innocence et le deuil de l’enfance qui font partie de l’univers de tout enfant. C’est ce que j’ai voulu écrire.