Logique de l'objet
C'est une couleur (le bleu) ou une odeur (celle de Lazare). C'est une huître ou une baleine. C'est un canapé rouge ou c'est la Tour Eiffel - et puis ce sont des jouets en abondance. Quoi d'autre ? Une maladie (la lèpre), une ère géologique (entre Trias et Crétacé), ou alors un prénom seulement (le prénom de « Pascal »). Mais encore ? Ce signe typographique, par exemple : « et », à lire autant qu'à regarder, et qu'on appelle esperluette parce que, paraît-il, les enfants disaient esperluette - « et puis le et » - quand ils finissaient de réciter leur alphabet.
Un « et » en supplément. Un « et » de faveur.
On aurait pu se contenter d'emprunter ce joli ruban, cette boucle gracieuse, pour relier l'ensemble des textes qui composent ce recueil posthume.
On a préféré l'intituler : « Logique de l'objet », étant entendu que le mot « objet » n'a pas ici tout à fait le sens qui lui est donné à l'ordinaire et que la « logique » en question est des plus singulières, pour ne pas dire qu'elle est une « antilogique ».
« Parler par objets, explique lui-même Philippe Bonnefis, n'est point parler par rébus ni raisonner par analogie. Autre, tout à fait autre est la logique de l'objet qui implique, en particulier, que, de l'observation de rapports donnés, et des rapports curieux, toujours imprévisibles, à la raison de ces rapports, le texte ne nous conduise qu'en biaisant, d'une marche de cavalier, toute de voltes, de dérobades et de faux-fuyants... »
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