La rue El Marr, à Tunis. La maison d'enfance, avec son patio et sa vasque bruissante, ses appartements aux meubles polis par les ans, sa terrasse. Royaume énchanté que gouverne une grand-mère par la grâce de qui perdure une tradition immuable.
La narratrice, qui vit à Paris, se replonge avec extase dans cet univers suranné lors de ses visites. Elle ne peut s'empêcher toutefois de remarquer combien l'îlot préservé de ses souvenirs devient fragile. La vieillesse de sa grand-mère l'achemine vers sa fin. Tout autour le monde change, la ville se transforme sous ses yeux.
Hélé Béji, dans ce roman aux résonances proustiennes, nous fait revivre le conflit qui, entre deux cultures, se joue en elle. Son écriture subtile et ouvragée célèbre la mémoire d'un temps qui s'efface. Une puissante évocation où l'amour se mêle à la satire.
« Progressivement l'histoire se décape, les portraits se chargent, le burin est aussi un scalpel, les lames se plantent dans l'establishment tunisien. »
Le Magazine Littéraire
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