L'Oeil de mer dans la presse en 1962
« Avec L'Oeil de mer François Bernadi donne un livre à la fois angoissant et stimulant qui le place parmi les grands romanciers de notre époque, parmi ceux qui avec courage et talent prennent le parti de l'homme contre la lâcheté, de la vérité contre l'hypocrisie. (...)
Pour nombre de lecteurs L'Oeil de mer sera l'oeil de Caïn : il les poursuivra jusqu'au fond du caveau de leur bonne conscience ».
Jean-Charles Varennes
Centre-Matin, 28 mars 1962
« Avec L'Oeil de mer nous entendons un cri, une longue douleur dont l'auteur a sans nul doute voulu se libérer. Et c'est cela qui - selon nous - témoigne du tempérament du romancier. (...)
Parmi les romans consacrés à la guerre d'Espagne, L'Oeil de mer de François Bernadi est un de ceux qui sonnent vrai ».
Charles-Henry Reymont
Reflets du Roussillon, été 1962
« L'Oeil de mer possède ses petits défauts, mais qui ira lui reprocher, rappelant le thème encore brûlant et douloureux de l'Espagne, de ne pas avoir une perfection glacée ? Au surplus, c'est un vrai roman, et on le comprendra sans doute mieux à [sa] lecture, un roman vrai »
Lia Lacombe
Les Lettres françaises, 1962
Avec L'Oeil de mer François Bernadi nous donne sur la guerre d'Espagne un roman sincère, puissant et âpre. Non pas la guerre des combattants, vécue au jour le jour, sur le terrain, mais celle qui se poursuit dans la tête et le coeur de l'exilé, du réfugié, du déraciné, du paria toléré plus qu'accepté outre Pyrénées.
En finit-on jamais de faire le deuil de son pays, de sa terre perdue ? De souffrir lorsqu'on sait son peuple brimé et maintenu dans l'ignorance et la misère ? De se révolter devant la passivité de celui-ci au prétexte de la fatalité ?
Lorsque, au tournant des années 1960, le monde poursuit son inexorable marche, Gregorio, le héros du roman, en arrive « à l'amère conclusion qu'il nous faudra un jour défendre la liberté non seulement contre le fascisme mais aussi contre les démocraties... ». Constatant plus loin que « la lâcheté et le courage sont des maladies », il se dit « persuadé que le geste d'un homme peut suffire » pour changer le cours des choses.
Publié dans sa première édition chez Gallimard en 1962, il y a tout juste cinquante ans, L'Oeil de mer s'inspire de l'histoire de José Ramón Perez Jurado, réfugié dans le Lauragais près de Toulouse, mort en février 1960 à Madrid par l'explosion d'une bombe artisanale.
L'Oeil de mer porte la marque d'Albert Camus, parrain en littérature de François Bernadi.
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