La surveillance de la qualité du milieu marin a commencé il y a juste
un siècle, pour contrôler la salubrité bactérienne des coquillages
consommés vivants. À partir des années 1970, la qualité chimique
s'y ajoute. Dix ans plus tard, un réseau d'observation du phytoplancton
toxique et des toxines associées est mis en place. La surveillance
du milieu marin est alors axée sur un contrôle sanitaire des coquillages
et un suivi environnemental à caractère patrimonial.
En 2000, l'adoption de la Directive cadre sur l'Eau modifie
considérablement le concept de surveillance. Des critères écologiques
et chimiques définissent le bon état ou non des eaux. En 2008,
la Directive cadre Stratégie pour le milieu marin étend la veille
à l'ensemble des mers européennes. D'autres paramètres sont pris
en compte pour évaluer les changements liés à l'évolution du climat
et aux effets de la perte de biodiversité marine. La mer n'est plus vue
comme un simple milieu d'usage, c'est aussi un système qui rend
des services écologiques et qu'il convient de préserver dans sa globalité.
L'Ifremer est chargé de développer des réseaux de surveillance
environnementale et sanitaire des eaux littorales. Un système
d'information unique (Quadrige) assure le stockage des données,
leur gestion et leur valorisation. Ce dispositif permet de mesurer l'état
et l'évolution de la qualité environnementale et sanitaire des eaux
littorales en ce début de XXIe siècle.
Ce livre s'adresse aux décideurs des collectivités territoriales,
des administrations et des agences d'environnement ainsi qu'à toutes
les personnes soucieuses de leur cadre de vie et de leur santé.
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