Souverain langage qui, pourtant, se rapproche du corps, du désir, de l'expérience
charnelle, non pour se refermer sur ce qu'il tente d'approcher, mais bien pour
s'enfoncer dans cette obscurité où tout se perd, où tout se retrouve dans le «vide
du désir dansant sur l'horizon». Bourrasques de paroles portées par le désir et par
le chaos, aspirées par l'épaisseur du réel, comme pour jeter des ponts par-dessus
l'impossible saisie de ce qui se tient dans cette obscurité. Profusion de paroles
encore, posées face à cette alternance d'ordre et de désordre qui fait du monde,
sa matière mobile, sa chair sensible.
Pierre-Yves Soucy
extrait de l'avant-propos
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