Métaphysique d'Aristote / commentaire de Thomas d'Aquin
Pour la première fois en langue française, cette traduction du Commentaire des douze livres de la Métaphysique d'Aristote rédigé par Thomas d'Aquin, veut être la transmission d'un relai, à l'heure où la pratique de la langue latine disparaît, même parmi les intellectuels. Aucune nostalgie dans ces propos ; Thomas d'Aquin méconnaissait, semble-t-il, la langue grecque et dut, lui aussi, faire appel à des traductions pour son propre travail de commentaire. L'heure est simplement venue de traduire ce qui ne l'est pas encore et que l'on juge précieux.
Or, ce texte est l'expression achevée de la philosophie du Maître moyenâgeux. Assumant presque un millénaire d'histoire de la pensée païenne, arabe, juive et chrétienne, il commente la forme la plus élevée de l'intelligence grecque. Car la Métaphysique d'Aristote est unanimement reconnue comme la perfection éternelle de la sagesse antique.
Mais les lignes de pensée actuelles sont paradoxales. D'un côté, de nombreux thomistes opposent aux commentaires aristotéliciens de leur Docteur, une supposée philosophie sous-jacente à sa théologie, d'inspiration néoplatonicienne. D'un autre, les disciples d'Heidegger manifestent un intérêt croissant pour Aristote, au point de le préférer parfois au penseur de Fribourg. À droite, donc, Thomas d'Aquin sans Aristote, et à gauche, Aristote sans Thomas d'Aquin.
Cette traduction contribuera-t-elle au ralliement ? Démontrera-t-elle aux uns que Thomas d'Aquin est bien l'interprète majeur d'Aristote et aux autres que la philosophie d'Aristote est bien le fondement définitif de la pensée de Thomas d'Aquin ? Notre travail n'aspire qu'à offrir au lecteur les moyens du jugement.
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