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Le pasteur a été régulièrement mis en sa charge (Livre
I). On lui a rappelé ce que doit être sa vie intérieure,
contemplative, et extérieure, apostolique (Livre II).
Désormais, développant considérablement sur ce point
l'enseignement de ses prédécesseurs - Grégoire de
Nazianze, Jean Chrysostome, Ambroise, Augustin,
Césaire d'Arles -, Grégoire le Grand souligne la tâche
primordiale de l'évêque : la prédication. C'est le livre
III, le plus long de l'ouvrage avec ses quarante chapitres.
Sous le signe de l'injonction qui revient dans le
titre des trente-sept premiers - «il faut avertir différemment
ceux-ci et ceux-là» - est mise en place une
magistrale présentation de l'auditoire éminemment
complexe que doit affronter le pasteur. Tout être
humain peut profiter de l'Évangile, hommes et femmes,
jeunes gens et gens âgés, pauvres et riches, bons
vivants et tristes... La liste se continue. Tout l'art est
de se faire «juif avec les juifs» selon le mot de Paul
cité en II, 5.
Le livre IV tient tout entier dans un seul chapitre.
L'orateur rentre en lui-même. «Souvent, au moment
où les phrases d'une prédication au ton juste coulent
abondantes, une secrète joie monte en son coeur.»
C'est ici que pourrait surgir la suprême falsification.
Force de la composition, finesse des analyses, saveur
biblique du ton, justesse de l'expérience personnelle
généreusement communiquée.
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