nouvelle présentation
Qu'y a-t-il de commun entre une épigramme de Martial, une maxime de La Rochefoucauld, un fragment de Pascal, un impromptu de Voltaire, une histoire drôle d'Alphonse Allais, un aphorisme de René Char ou de Cioran... ? Entre l'emblème et l'anecdote, le fait divers et le proverbe, le caractère et le bon mot... ? L'appellation de formes brèves recouvre-t-elle une notion cohérente et pertinente ? Ou n'est-elle qu'une dénomination générique regroupant des textes très divers que seule rapproche leur brièveté ?
Pour tenter de répondre à cette question - et d'abord d'en préciser les termes -, l'auteur articule ici, textes à l'appui, deux parcours de lecture. Le premier vise à penser la foisonnante diversité de la forme brève dans une perspective historique, c'est-à-dire à mettre en évidence les filiations, les tournants et les ruptures qui sous-tendent ses métamorphoses. Le second parcours permet d'identifier - par-delà ce foisonnement et sans prétendre l'occulter - un certain nombre de modèles structurants et de poser ainsi les bases d'une poétique des formes brèves.
Bernard Roukhomovsky, maître de conférences à l'université Stendhal-Grenoble 3 où il enseigne la littérature française du XVIIe siècle, il est l'auteur de plusieurs études sur les moralistes classiques, et notamment sur La Bruyère auquel il a consacré un ouvrage (L'Esthétique de la Bruyère, SEDES, 1997).
Jalons pour une histoire des formes brèves (XVIe- XXe siècles). L'âge de mémoire : humanisme et formes brèves. Sagesses en pièces détachées : les moralistes classiques à l'école des salons. Des moralistes aux aphoristes : continuités et ruptures. Éléments pour une poétique des formes brèves. Les formes sentencieuses. Les formes fragmentaires. Métamorphoses de l'épigramme.
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