Industrie, Gouvernance, Nation. C'est parce que ces mots lui paraissent indissociables
que Georges Pébereau, présenté au coeur des années 1980 comme
l'homme de l'ombre, a aujourd'hui accepté de sortir du silence. L'ancien président
de la Compagnie Générale d'Électricité témoigne d'un temps où hommes d'État
et entrepreneurs se croisent et s'affrontent mais peuvent aussi se comprendre
lorsque l'intérêt national et la réalité économique doivent l'emporter sur toute
autre considération.
Après plusieurs années au service de l'État, Georges Pébereau entre en 1968 à
la CGE. Entre 1970 et 1986, ce groupe connaîtra une transformation radicale.
Aux côtés d'Ambroise Roux puis de Jean-Pierre Brunet, il prendra une part déterminante
dans ce processus. Ensuite, seul aux commandes, il fera basculer la CGE
dans une ère nouvelle. Son regard, contextualisé et complété par l'historien Pascal
Griset, se veut loin des polémiques que suscite encore parfois une époque
complexe et captivante de l'histoire de notre pays. Il n'en porte pas moins la force
des convictions. Ce double statut de témoignage historique et d'évaluation critique
renforce l'expression de convictions stratégiques qui ont fait leurs preuves.
Cette évocation d'un passé si proche mais pourtant déjà si différent s'inscrit en
effet dans une perspective plus large, résolument tournée vers les interrogations
du temps présent. Elle reflète sans doute les inquiétudes suscitées par les difficultés
auxquelles la France se trouve aujourd'hui confrontée, mais suggère, plus
fondamentalement sans doute, les moyens d'une mobilisation des énergies institutionnelles
et citoyennes au-delà des clivages idéologiques sans pertinence politique
ou économique...
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