Cette analyse de l'indifférence dans le roman moderne peut être
lue comme une continuation du livre sur L'Ambivalence
romanesque. Proust, Kafka, Musil paru en 1980, réédité par Peter
Lang en 1988 et par L'Harmattan en 2002. Sous-jacente à l'écriture
existentialiste, la crise des valeurs à la fois sociales et linguistiques
est représentée comme une transition graduelle de l'ambivalence
à l'indifférence en tant qu'interchangeabilité des unités
sémantiques. Dans le roman de Sartre, cette transition est à
l'origine du sentiment de nausée qu'éprouve Roquentin face à
la désintégration du «vernis culturel», face à l'apparition d'une
nature menaçante qui a l'air de mettre en question l'autonomie du
sujet. Chez Moravia et Camus, elle rend compte du fléchissement
de ce sujet et de la réification de la causalité narrative.
Le problème de l'indifférence que Moravia et Camus situent au
centre de leurs textes, annonce la disparition de la quête du sens
dans le Nouveau Roman.
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