« Peut-être ne devrait-on jamais rencontrer les gens qui comptent, les gens qui vous donnent la force d’espérer. Non pour épargner nos rêves, mais pour continuer d’ignorer que l’on n’a en vérité pas grand-chose à leur dire. »
Sous la lumière brûlante d’une île volcanique en Méditerranée, trois jeunes gens font le difficile apprentissage de la vie.
Nanni, garçon indolent, qui vit dans le souvenir de son père et de ses fantasmes pour une célèbre pianiste dont il attend fébrilement la visite.
Ugo, écorché vif, qui rêve de fuir loin des petits trafics, mais qu’une ardeur irraisonnée pour la mère de son meilleur ami retient.
Et il y a Sofia, qui se tait, qui observe. Sofia sait bien que les deux garçons resteront la plus grande émotion de sa vie.
Grandir, aimer ou devenir adulte, c’est comme se jeter à l’eau. Au départ, on se sent renaître. On remonte à la surface et l’on respire à pleins poumons, on s’écarte du rivage jusqu’à ne plus avoir pied et l’on se sent enfin libre. Puis viennent les premières vagues, les premiers courants. Alors on découvre que la mer est plus agitée qu’il n’y paraissait depuis la plage.
Et aussi que l’on ne sait pas vraiment nager...
Dans ce roman aussi lumineux qu’incandescent, Romuald Giulivo compose une histoire au tempo envoûtant qui doit autant au jazz, au film noir qu’à la couleur des ciels italiens, et dit admirablement la beauté ou la détresse des sentiments.
Romuald Giulivo est né en 1973. L’Île d’elles est son premier roman.
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