Avec ce livre s'achève la trilogie de l'humanisme éthique,
concept que l'auteur a déjà développé dans ses deux ouvrages
précédents, en s'attachant d'abord à ses fondements historiques et
préhistoriques accrédités par Yves Coppens, le préfacier, puis en
élaborant une théorie, une éthique et une philosophie tout à fait
personnelles. C'est que l'humanisme est ici entièrement renouvelé,
puisqu'au lieu de célébrer l'homme en général, l'auteur, plus
exigeant, ne fait confiance qu'à la partie volontairement bonne de
la personne, ce qui lui confère une autorité bien supérieure à celle
que prétendaient détenir les humanistes des siècles passés.
Dans le souci de mettre en oeuvre une pensée qui s'articule
autour de l'excellence de l'homme et de sa visée de quintessence,
l'auteur emprunte à la Renaissance le terme d'humanistique : rien
n'était trop beau à l'époque pour transcrire la culture des Anciens,
rien n'est plus immergé dans la réalité psychologique, sociale et
politique qu'une conception attachée à rendre meilleures l'humanité
et la société... surtout si la théorie peut s'insérer dans la pratique,
ce qu'illustrent les nombreuses suggestions qui sont ici proposées.
Ce livre espère améliorer les conduites individuelles, orienter
l'humain privé de repères, réguler les biotechnologies, les sciences
et les techniques, mais cela ne suffirait pas s'il ne cherchait à
revitaliser la civilité et la citoyenneté, et s'il ne prônait pas une
démocratie plus participative et ouvertement délibérative, dans un
monde plus solidaire et plus éthique, donc plus humain.
L'humanisme traditionnel, en glorifiant l'homme, n'avait
empêché ni la violence, ni la barbarie ; il n'avait réduit ni la faim,
ni la misère qui sévissent encore et partout. Plus exigeant,
l'humanisme éthique possède les moyens de pacifier et la personne,
et la communauté internationale, et cet ouvrage en apporte la
promesse.
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