L'horizon des traités de perspective au land art
L'horizon ne cesse de reculer au fur et à mesure que l'on avance vers lui. Comment atteindre ce qui s'enfuit et rendre proche ce qui ne surgit que dans le lointain ? Doit-on concevoir l'horizon comme facteur de concorde entre des éléments eux-mêmes discordants ou bien, au contraire, comme facteur de discorde à l'intérieur d'ensembles dont les éléments s'autonomisent ? Pour saisir le statut et la fonction de l'horizon, il importe d'articuler les méthodes et les résultats de disciplines aussi différentes que l'histoire de l'art, la critique d'art, l'étude du paysage et la phénoménologie. L'ouvrage privilégie l'étude des traités de perspective et des oeuvres de la Renaissance, pour montrer comment l'horizon assure d'abord la concordance des points de vue.
Mais, dès le milieu du XIXe siècle et, plus précisément, à partir du manifeste que constitue La Vague de Courbet (1869), les artistes bientôt suivis des philosophes, remettent en cause cette fonction d'unification.
Les peintres de la modernité pensent l'horizon comme principe de discorde et de dissension, autant sinon plus que de concorde. Ils montrent ainsi combien l'unité du « voir ensemble » est problématique et sans cesse à reconstituer.
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