«Tu vivais dans un film italien, comme si la vie
n'était pas suffisante, pas assez colorée, pas assez
tout court. Tu évoquais l'Algérie, ta frustration
de ne pas avoir fait médecine à cause de... la guerre,
l'argent, la vie et ton mariage peut-être trop tôt.
En fait, tu noyais tous ces regrets dans le sexe
des femmes, comme pour apaiser les douleurs
de ta mémoire, pour soigner l'homme blessé
de l'intérieur. Les filles, c'était du sirop, une médecine
d'urgence pour apaiser les maux de l'âme et du coeur.
Ça pesait dans mon cartable, et je partageais ça
avec mon frère, qui essayait de temporiser,
évoquant les blessures de Lulu. Ça me calmait
de façon passagère, mais ça ne changeait rien.»
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