L'histoire oubliée du libéralisme
De la Rome antique au XXIe siècle
Que voulons-nous dire quand nous qualifions un mouvement politique ou une doctrine de « libéral » ? Nombreux sont ceux qui penseront d'abord à un individualisme extrême niant toute forme de responsabilité collective. En bref, le libéralisme serait l'évangile du chacun pour soi.
Selon Helena Rosenblatt, une telle caractérisation résulte d'une myopie intellectuelle. Si l'on cherche à comprendre les aspirations des libéraux au fil de l'histoire, on découvre que leur engagement visait avant tout un idéal civique. Celui-ci incluait tout autant la défense des devoirs de chacun vis-à-vis de la communauté que la promotion de la liberté. Mais la mise en oeuvre de leur agenda réformiste exigeait des compromis. Ainsi, les questions sur l'étendue de la démocratie, sur la place de l'éducation publique et de la religion, ou sur les mesures pour combattre la pauvreté, provoquaient régulièrement des controverses entre libéraux. L'idée d'une doctrine unifiée et cohérente, partagée unanimement, est un leurre.
Alors que le libéralisme moderne est souvent considéré comme une tradition anglo-américaine, Rosenblatt montre qu'il a été développé principalement en France, à partir de la Révolution et durant le XIXe siècle. C'est là, et ensuite en Allemagne, que les questions centrales ont été débattues en vue d'une réforme des institutions politiques, économiques et sociales. Cet ouvrage nous introduit à ce qui a été appelé « libéral » au fil des siècles, et montre que la tradition du libéralisme est plus riche et plus variée que ne le supposent certaines caricatures contemporaines.
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