Grâce à son choix inspiré de DJ, son mélange d'electro, de soul et de hip-hop, ses liens avec New York, son ouverture musicale et son refus du snobisme, l'Haçienda n'était pas seulement en mesure de réagir à la révolution rave : elle avait créé les conditions mêmes de son épanouissement. Et quel épanouissement. Quelques semaines à peine après l'arrivée de l'ecstasy dans le club, toutes les soirées firent carton plein. L'ouverture musicale de l'Haçienda portait enfin ses fruits. Les soirées Nude affichaient complet, tout comme le Temperance Club et Wide. Puis les soirées Hot débutèrent.
C'est en 1982 à Manchester que le club FAC 51, plus connu sous le nom de l'Haçienda, voit le jour. Financé par Factory, le label de Joy Division et New Order, il devient vite un club de légende. Espace novateur dans sa programmation, lieu de naissance de l'acid house, épicentre de Madchester, l'Haçienda attire les artistes, les foules... et les ennuis ! Là où les propriétaires du lieu ont voulu une énergie collective, ils comprennent rapidement que l'affaire tourne au chaos, complètement ingérable : on leur vole du matériel qu'on leur reloue ensuite, des caisses de bouteilles disparaissent continuellement, les problèmes de sécurité s'accumulent, les pertes augmentent et tout le monde - les gangs, la police, les comptables - est après eux. En 1997, le club ferme ses portes.
Avec verve et franc-parler, Peter Hook nous raconte cette histoire telle qu'il l'a vécue.
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