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Alain Bonfand pose, depuis ses travaux sur Klee et sur toute l'abstraction, une question aussi connue que peu résolue : pourquoi les instaurateurs de cette peinture — la nôtre — l'ont-ils pensée sur un mode résolument théorique, mieux un mode spirituel ? Il ne s'agit pas que du spirituel dans l'art de Kandinsky. Il s'agit autant de Malévitch, Mondrian, Klee, Rothko et Newman, pour s'en tenir aux plus évidents. On a obstinément tenté et on tentera encore, tant chez quelques peintres que chez quelques critiques formalistes, de trancher l'intime connexion du visible abstrait et de son concept. Mais, même pour nier ce lien, il faut d'abord l'admettre. Donc, il reste à penser encore devant nous. Pour y contribuer, Alain Bonfand a ordonné son érudition indiscutée à une méthode philosophique stricte. Il a pris le temps de se faire phénoménologue, en toute rigueur de termes. Husserl, Heidegger, Levinas et Henry l'ont conduit à reconnaître le tableau comme ce qu'il se donne, un phénomène. Phénomène d'autant plus phénomène, qu'il ne se destine, au contraire des phénomènes mondains qui pèsent encore de leur lest d'objets et d'étants, qu'à sa pure et totale apparition, sans réserve, ni retenue. [...] Écran surgi sans cause ni dessein, le tableau ajoute du visible au monde. Même, il s'ajoute au monde. C'est pourquoi nous ne pouvons pas le voir sans en subir le contre-coup. Il faut donc recenser ou du moins deviner les tonalités fondamentales qu'il importe en nous et pour lesquelles il nous importe. Il faudra assigner aussi à la mort, à la joie, et peut-être même à l'amour, leurs visibles propres. Celui qui sait voir, marchera avec Alain Bonfand sur cette trace. L'esthétique, ce masque jamais arraché sur la face neutre de la philosophie, se ravalerait au rang utile, mais sans honneur, de la documentation ou du commentaire, si elle n'osait pas penser ce qu'elle voit. Ou plutôt, si elle croyait voir ce qu'elle ne penserait pas. Alain Bonfand compte parmi ceux qui osent ce qu'elle doit.