Des bidons, des fils, des tôles sont empilés. Certains sont peints, les couleurs sont rouge, jaune, bleu, vert. Pièces et morceaux, bidons, fils et tôles. On ne sait pas, on ne peut pas savoir. On les regarde passionnément. On est rejetée.
On se déplace dans des endroits sans nom, des cours, des coins, des hangars...
Au café, avant d'entrer, il y a toujours cette musique. Musique et poussière, et la glace au-dessus du comptoir. On boit un café pendant que la musique passe et s'en va. On donne l'argent, ensuite on entre dans l'usine.
L'usine, ce lieu infini. De la « vraie » mort, il n'y en a pas. Tout est là. Tout est impossible. Les choses sont et ne sont pas au même moment, réelles, irréelles. Aucun discours ne peut dire l'usine. Il faut des mots suspendus et discordants, ouverts. L'usine, on ne peut pas en finir avec elle par les mots, et les mots qui l'écrivent doivent tenir compte de cela, leur limite.
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