« Mon père était boxeur. Il me frappait dès le réveil. [...] Il dansait dans le séjour, ses pieds se mouvaient comme des baguettes de tambour. Nous dansions. Il soufflait bruyamment par le nez, il feintait et frappait, esquivait et virevoltait, papillon et abeille. Je sentais la pression de l'air soulevé par ses mains, ses coups étaient inofensifs ; ils auraient pu tuer un homme. »
Ebranlé par la mort de sa femme, un ancien boxeur compose une lettre en cinq « rounds » qui plonge aussitôt le lecteur dans l'intimité de son expéditeur. Revisitant son passé turbulent, ses malheurs, ses conquêtes et ses pertes, l'auteur explore à la fois l'art du combat et de l'écriture. La main qui, par le passé, trouvait aisément une ouverture dans la défense de son adversaire et le frappait avec force et précision, manie désormais la plume avec la même dextérité. Dans une prose hybride et poétique, Espedal mène son récit avec ferveur, comme s'il cherchait à retrouver dans l'écriture la même délivrance que lui procurait autrefois le coup de poing...
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