Où commence l’étranger dans la société médiévale ? comment y vit-on en étranger ? peut-on au Moyen Âge supporter « l’autre », celui qui n’est pas au village, de la ville où on naît et travaille, celui qui ne parle pas la même langue ? Ce sont les questions, si fort d’actualité, qui ont servi de trame aux travaux du XXXe congrès de la Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public, accueilli en juin 1999 à Göttingen, lieu hautement symbolique, par la Mission historique française en Allemagne et l’Institut Max Planck d’histoire. Les communications, prolongées par les conclusions d’Otto Gerhard Oexle, font le point sur la manière dont les hommes du Moyen Âge concevaient l’altérité. Les pratiques, les institutions, et aussi l’imaginaire ont contribué à faire de l’étranger une figure marquante de l’ordre social. Mobiles par vocation ou par nécessité, marchands, hommes d’armes, hommes d’Église, intellectuels et artistes ont suscité et façonné des manières d’être, des lieux de rencontre, des statuts codifiés, mais aussi des comportements de méfiance et de rejet, dans un constant va-et-vient entre exclusion et intégration.
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