Jean Cocteau confie un jour à Millecam : « La mort n'existe pas ! » Millecam, qui a déjà publié une première version de l'Étoile, est alors âgé d'une vingtaine d'années. Pour lui Jean Cocteau est d'abord le chantre de la mort d'Orphée - mort qui introduit le poète à l'éternité.
Ce qui intéresse le poète, c'est le passage de la vie ici-bas à cette autre vie peut-être totale, infinie, que nous découvrons au-delà - après la traversée du miroir. Et l'on peut affirmer que l'oeuvre entière de Jean Cocteau est la somme des tribulations d'un homme assoiffé de vérité pour passer de ces apparences, de l'éphémère de notre existence, à l'absolu d'une vision au-delà.
C'est cette vision hautement spirituelle, héritage de l'Inde et de l'Egypte anciennes, de la tradition biblique comme de Platon ou de Spinoza, que découvre cette nouvelle version de l'Étoile de Jean Cocteau où l'auteur, ne conservant de l'ancienne que le texte initial, nous entraîne, à travers quatre études inédites, dans les dédales d'une dialectique qui abolit peu à peu les vicissitudes de l'Histoire au profit d'une vision inactuelle de l'univers.
A ces pages se mêlent un ensemble de lettres de Cocteau à Millecam qui accusent le côté terrestre d'un poète dont l'aspect cosmique est par ailleurs si évident.
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