«Il y avait la rock'n'roll attitude, il y a désormais la "hacker attitude", un modèle social pour l'ère post-industrielle», expliquait Libération lors de la parution de ce livre au début de l'année 2001 aux Etats-Unis. On considérait jusqu'à présent le «hacker» comme un voyou d'Internet, responsable d'actes de piratage et de vols de numéros de cartes bancaires. L'essor du Net a contribué à cette mauvaise réputation, certes tronquée et trompeuse, des flibustiers de la grande toile.
Le philosophe Pekka Himanen voit au contraire les hackers comme des citoyens modèles de l'ère de l'information. Il les considère comme les véritables moteurs d'une profonde mutation sociale. Leur éthique, leur rapport au travail, au temps ou à l'argent, sont fondés sur la passion, le plaisir ou le partage. Cette éthique est radicalement opposée à l'éthique protestante, telle qu'elle est définie par Max Weber, du travail comme devoir, comme valeur en soi, une morale qui domine encore le monde aujourd'hui.
Cet essai de Himanen - déjà salué par la critique aux Etats-Unis et au Japon - ouvre de nouvelles voies pour penser l'avenir des sociétés post-industrielles et la transformation en cours du capitalisme.
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