« L'humanisme, dit un disciple de William James, consiste à apercevoir que le problème philosophique concerne des êtres humains, luttant pour comprendre un monde d'expérience humaine par les ressources de l'esprit humain... Il demande à la philosophie de prendre pour prémisses la nature intégrale de l'homme, et pour conclusion sa satisfaction complète,, d'écarter les abstractions qui l'éloignent des vrais problèmes de la vie....; d'embrasser toute la richesse des intelligences individuelles au lieu de les réduire à un seul type immuable, toute la richesse psychologique de l'esprit humain et la complexité de ses intérêts, de ses émotions, de ses volitions, de ses aspirations, alors même que cette méthode substituerait une complexité concrète à la simplicité de l'abstraction. »
Il semble que cette définition de l'humanisme traduise assez fidèlement la pensée générale de William James. Elle s'élève tout d'abord contre cette opinion trop répandue qui consiste à attribuer à la connaissance abstraite, à la spéculation pure, une valeur intrinsèque, comme si celle-ci pouvait subsister par elle-même, comme si elle pouvait être détachée de l’action qui constitue notre raison de vivre. Et, d'autre part, cette action elle-même n'est rendue féconde que par la coopération de toutes les forces de notre moi : pour comprendre la vie présente dans son mouvement incessant et pour organiser l'expérience, l'homme doit faire appel à tous les éléments constitutifs de sa nature psychologique, à ses souvenirs passés comme à tout le cortège des sentiments, des impressions, des sensations, qui le mettent en contact avec le monde extérieur.
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