Sienne, 1919. Fils de Domenico
Rosi, un restaurateur prospère au
caractère violent et ombrageux,
et d'Anna, une mère aimante mais
maladroite, affligée de troubles
nerveux, Pietro est un jeune
garçon introverti. Il entretient
des rapports difficiles avec sa
mère, désastreux avec son père.
Son quotidien alterne l'auberge
paternelle de Sienne et les
séjours dans un domaine agricole
proche de la ville. Là, il rencontre
Ghisola, une jeune et séduisante
petite-fille d'ouvriers agricoles.
Il est aussitôt sous le coup d'une
attraction confuse et trouble. Il
ne saura pourtant exprimer ses
sentiments et, bientôt, l'agressera.
Pietro ne cessera pas d'aimer la
jeune fille après son renvoi. Il
la retrouvera plus tard, voudra
l'épouser, l'imaginant toujours
naïve et pure. De cette histoire
d'amour naîtra une succession
de désillusions nécessaires. Nous
frayant un chemin à travers
deux adolescences troublées,
nous sommes immergés dans un
univers où la vanité et la douleur
le disputent à la bêtise et à la
candeur. Le tout est transfiguré
dans une langue au rare pouvoir
de suggestion dont la sensualité
panique fascine durablement.
Le titre du roman fait allusion à la
négativité radicale qui caractérise
le rapport des personnages au
monde. Le récit est empreint d'un
pessimisme foncier. Un sentiment
de méfiance quant à la possibilité
d'instaurer une communication
avec les autres traverse le récit
de part en part. Les errements du
protagoniste trahissent son
incapacité à réaliser ses propres
objectifs et à vivre de manière
authentique, et consciemment,
ses rapports amoureux. Régie
par les lois de la violence et de la
tromperie, une humanité humble
et tourmentée occupe le centre du
récit.
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