Les Vendanges de Lison
Au début des années 1930, à La Louvière, Louis Daubert fait le meilleur vin de la région. Il espère que sa fille Lison épousera un vigneron pour prendre la suite du domaine. Aussi ressent-il comme une trahison la décision de Lison de continuer ses études en ville. Mais, loin de fréquenter la faculté, sa fille mène une vie de bohème : elle fait du théâtre et pose pour un sculpteur. Louis se referme sur lui-même et, un soir de gros travaux, meurt d'une crise cardiaque. Revenue pour l'enterrement, Lison s'attarde à La Louvière, malgré les reproches de sa mère et de ses frères. L'avenir du domaine est compromis. Lison balaie sa vie d'avant et décide de poursuivre l'oeuvre de son père. Mais les obstacles se multiplient, aucun échec ne lui sera pardonné.
En arrivant à La Louvière, la première chose que Lison ressentit, c'est le poids du silence.
N'était-ce donc que cela la mort ? Un murmure doux et soyeux comme un tissu que l'on défroisse et qui se dissolvait lentement dans l'épaisseur de cette nuit d'été. Chaque déplacement de sa mère à l'intérieur des pièces, chaque geste des femmes qui veillaient son père et qui prenaient du café à intervalles réguliers, était enveloppé dans une gangue de silence. Chaque parole, chaque phrase semblait sortir des bouches avec peine avant d'aller s'écraser contre l'épaisseur des murs qui les absorbaient comme s'ils étaient en liège.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.