« Je ne considère pas le titre d’Amériques comme purement géographique, mais comme symbole de découvertes – de nouveaux mondes sur terre, dans le ciel, ou dans l’esprit des hommes », écrivait Edgard Varèse. Le rôle qu’ont joué les États-Unis dans la constitution d’une nouveauté en musique est l’objet de cet ouvrage. On y voit que le Nouveau Monde, en se fondant sur sa culture populaire, a maintenu des liens plus ou moins étroits avec l’ancien. L’émancipation progressive se réalise dans l’œuvre de compositeurs fondateurs (Charles Ives, George Gershwin notamment) ainsi que dans la création d’un genre spécifique, la comédie musicale, qui se développe jusqu’à Hollywood et rayonne dans le monde entier. À la suite de Gershwin et Copland, Leonard Bernstein réalise l’idéal d’une synthèse entre genre populaire (jazz, musical) et musique savante. Les échanges sont incessants : terre d’immigration, les États-Unis accueillent de nombreux musiciens (interprètes ou compositeurs) victimes des totalitarismes; des Américains viennent se former en Europe ; des Fondations commandent des œuvres qui enrichissent le répertoire. La modernité du langage s’exprime également sous diverses formes, d’Elliott Carter à John Cage, jusqu’aux plus récents John Adams, Philip Glass ou Steve Reich. Nicolas Southon est docteur en musicologie et ancien élève du Conservatoire de Paris. Ses travaux portent sur la musique en France aux XIXe et XXe siècles, en particulier sur Poulenc, dont il a publié les écrits, et Fauré.
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