Les silences d'Alexandrie
Elle était Séréna l'énigme, la petite Égyptienne jamais contente et, me semblait-il, malheureuse. Celle qui cherchait dans les romans, les nouvelles, les poèmes des morceaux de vie à coller sur sa propre vie pour en modifier les contours et lui donner du sens. Comme si son existence de jeune fille issue d'un milieu apparemment aisé ne lui suffisait pas, trop étroite pour ses rêves, ses désirs, sa rage de vivre.
Au départ, la brève apparition d'une silhouette blanche dans la foule d'un aéroport. Celle d'une femme qui obsède la narratrice et dont elle va dérouler l'histoire, tressée à la sienne depuis des décennies.
Jeune professeur de français dans un lycée de Montpellier, la narratrice est intriguée par une élève arrivée en cours d'année, Séréna, qui prétend être née à Alexandrie. Des années plus tard, elle retrouve Séréna dans l'atelier d'écriture qu'elle anime désormais. Mais la femme nie être l'adolescente et dit s'appeler Thérèse. Pourquoi cette double identité et ce refus d'avouer qui elle est ?
Variation sur le mensonge, la vérité et le silence, le roman de Michèle Gazier est aussi un hommage à la littérature.
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