Macha Chmakoff a réalisé les Sept Paroles du Christ en Croix afin qu'elles se trouvent au centre de l'office du Vendredi saint lors du jubilée de l'an 2000 à l'ancienne abbatiale cistercienne de Sylvanès, Centre international des musiques liturgiques.
Peindre alors les Sept Jours de la Création s'imposait. Non seulement le récit de la Genèse ouvre la liturgie de la nuit du Samedi saint, mais ces sept toiles de la Création complètent le sens de la série des Sept Paroles du Christ en Croix. C'est d'une certaine manière peindre la Résurrection (elle-même irreprésentable), en peignant des représentations de la Vie qui se renouvelle par-delà toutes nos morts.
La méditation sur les Sept Paroles a inspiré à travers les siècles jusqu'à aujourd'hui nombre de compositeurs : Schütz, Haydn, Gounod, César Franck, Tournemire... En effet, dès le Moyen Age, l'Église passait commande aux musiciens pour l'office du Vendredi saint.
En revanche, les peintres n'ont pas, semble-t-il, travaillé sur ce thème autrefois. Le style de représentation alors plus formel n'en donnait guère la possibilité sous peine de répéter quasiment sept fois le même tableau.
Les paroles ainsi rassemblées, mises bout à bout, extraites du récit de chacun des évangélistes, perdent en cohérence narrative. Mais elles gagnent en intensité dramatique et deviennent un creuset où souffrance et espérance s'enlacent. La peinture peut représenter dans le même temps souffrance et espérance, tourment et paix. C'est sa spécificité et sa force, si elle y parvient.
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