Les sans-papiers de Saint-Bernard
Le 18 mars 1996 au matin, une poignée d'Africains en situation irrégulière occupe l'église Saint-Ambroise. Ils sont devenus, quelques mois plus tard, les « sans-papiers de Saint-Bernard ».
Ils font alors l'objet d'une attention médiatique aussi intense que soudaine, et d'un soutien de la part des principales organisations politiques de l'opposition parlementaire, qui avaient jusque-là (sauf exception) conservé une pudique réserve. Il faut dire qu'entre temps, ceux qui n'étaient que des clandestins ont réussi à devenir des sans-papiers. Armés de cette identité nouvellement conquise, ils ont mené deux grèves de la faim, dénoncé les « lois Pasqua », se sont confrontés à Jean-Louis Debré, ont trouvé des partenaires d'importance avec la création d'un collège de médiateurs...
L'ambition de cet ouvrage est de restituer les méandres de cet épisode politique en le confrontant à quelques catégories sociologiques classiques. Ce mouvement est ainsi étudié comme une action organisée soumise à des impératifs de coopération (plus ou moins conflictuelle) entre acteurs. Ce thème amène à se poser la question du rôle de l'idéologie, des identités, des relations de pouvoir, du système politique sur le devenir d'un mouvement social.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.