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"L'homme pense contre saison ; c'est sa gloire propre. L'hiver, au lieu de dormir, il allume sa lampe. A cette lampe il calcule et mesure le soleil absent. Au rebours, quand juillet le chauffe pour rien, il forme l'hiver en ses pensées et grelotte par raison. L'intelligence va d'idée en idée, soucieuse de n'en oublier aucune ; comme on voit que les nombres sont tous tirés de l'un, et tous les polyèdres de leur idée. C'est la loi, car justice ne peut attendre ; mais c'est une loi qui pâlit nos pensées ; c'est un jeûne, c'est un carême. Il s'agit bien de séparer l'âme et le corps, comme Descartes voulait. Maigre écriture ; anémique algèbre.
Seulement Descartes n'a pas ordonné pour tous les jours cette sévère méthode, disant au contraire qu'il faut souvent joindre l'âme au corps, par promenade et société. L'homme se refait sur son geste, et se réconcilie au bonheur sans mémoire. Toutefois, où le corps se plaît comme un animal, on peut encore glaner des pensées ; et souvent un clin d'œil ou un changement de pied ont fait envoler l'idée comme l'oiseau. On nomme esprit ce hasard d'esprit. D'où les poètes ont appris cette méthode de penser, qui est de jeter des mots et encore jeter, selon des règles corporelles. L'esprit est un peu fou alors, mais non pas faible ; c'est que le corps a pris le pas. D'où vient qu'on admirera ensuite quelque idée tout à fait commune, mais vigoureuse par rencontre et coïncidence. La circonstance fait donc tout le poète." Alain