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Passé le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre : qui d'entre nous n'a vibré à la magie de cette phrase, sésame de toute aventure fantastique ? Les héros que Philippe d'André nous invite à suivre sont déjà parvenus à l'extrémité du pont. Mais ce ne sont pas des fantômes qu'ils rencontrent. Le danger, ici, n'a pas de visage mais il est partout. Ce sont les replis du terrain, les mouvements de l'air, la végétation calcinée, la fixité lourde de la lumière, la débâcle d'objets en perte d'identité et redevenus amas, déchets, débris. Les rares individus que l'on croise sont à peine des personnages, tout juste des corps inquiétants et opaques qui se transforment en matière. Et les ennemis qui rôdent ou surgissent brusquement ne se démasquent jamais : ils cristallisent seulement la menace permanente que fait peser un univers en état d'agressivité généralisée. En proie à cette hostilité qui nous reconduit, semble-t-il, aux grandes terreurs de l'enfance, les héros de Philippe d'André s'organisent avec une persévérance que rien ne saurait décourager, fortifiant leur réduit, fuyant à perdre haleine pour mieux faire face, poursuivant la logique de leur entreprise contre vents et marées, affrontant méthodiquement les objets, les éléments et les événements, sans, du reste, jamais parvenir à autre chose qu'à multiplier les catastrophes où ils s'engluent au fur et à mesure de leurs efforts, emportant avec eux le lecteur fasciné. Car tel est le singulier pouvoir hypnotique de ces textes étonnamment dépouillés. Leur précision, presque maniaque, nous enferme peu à peu dans la composition subtile qui les commande, où les motifs se transforment sans cesse et, sans cesse, se rappellent de manière quasi incantatoire. C'est à la musique qu'il faut alors songer et, peut-être, à l'envoûtement wagnérien.