À Mexico, de nos jours, le narrateur reçoit des courriers énigmatiques, lettres, témoignages, poèmes souvent rédigés sur des cartes au dos desquelles figurent des dessins de fourmis, de corbeaux et de serpents, des collages, des photos. L'identité de l'expéditeur ne figurant nulle part, il le nommera « La Silhouette », pensant que cette personne lui écrit d'une prison ou d'un asile. Un jour, on lui livre plusieurs cartons contenant des milliers de documents émanant tous de ce correspondant, peut-être un arrière-grand-père émigré aux États-Unis et dont la famille n'a plus jamais eu de nouvelles. Commence une quête de la mémoire perdue de cet aïeul, qui le mènera sur les traces de figures de l'Art brut - Adolf Wölfli et Aloïse Corbaz, ayant comme lui subi l'internement -, et de Sylvia Ageloff, séduite par Jacques Mornard, l'un des pseudonymes de Ramón Mercader, futur assassin de Trotsky. Une vertigineuse plongée dans les arcanes des rêves révolutionaires de la première moitié du XXe siècle.
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