À la veille de la commémoration de l'appel du 18 juin 1940, Georges-Marc Benamou nous donne une suite à C'était un temps déraisonnable.
Avec la sensibilité qu'on lui connaît, Georges-Marc Benamou a repris son flambeau et est allé de nouveau à la rencontre des premiers résistants : ils racontent leur combat, leurs rapports avec de Gaulle, leurs ambitions, leurs rivalités, leurs peines. L'auteur a voulu ici mettre au jour les ressorts intimes de leur engagement. Qui sont ces hommes et ces femmes partis dès juin 1940 pour Londres, ou qui tout de suite ont voulu " faire quelque chose " contre Vichy et l'Occupant ? En juin 1940, le mot " résistance " n'existe pas. Pourquoi eux et pas les autres ?
L'auteur a réussi à convaincre celles et ceux qui n'avaient pas ou peu témoigné, les derniers Compagnons de la Libération, des femmes comme Tereska Torrès ou Josette Gros, engagées dans les Forces françaises libres. Il y a, entre autres, Jean-Louis Crémieux-Brilhac, qui décrit sa mission auprès du général de Gaulle à Londres ou François Jacob, qui explique son combat en Lybie et en Tunisie. On découvre aussi le rôle des habitants de l'île de Sein ou le témoignage du fils de Pierre Brossolette. Grâce à son talent d'enquêteur, Georges-Marc Benamou a su trouver des documents inédits et on lui a aussi confié des lettres et des journaux intimes. Il en donne de courts extraits qui rythment la succession de témoignages. Daniel Cordier, ancien secrétaire de Jean Moulin, qui vient de publier ses souvenirs, lui a accordé un entretien exceptionnel. C'est enfin une recherche nourrie d'expériences personnelles. En toile de fond, il y a en effet le propre passé de l'auteur, sa fréquentation de Mitterrand au moment de la polémique Vichy, et celle de Sarkozy au moment de la polémique Guy Môquet.
Un voyage singulier dans le passé, qui remonte aux sources de ceux qui ont dit non en 1940.
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