« Au maréchal Ney,
En avant de Fleurus, le 16 juin, à trois heures et quart.
Monsieur le maréchal, je vous ai écrit, il y a une heure, que l'empereur ferait attaquer l'ennemi dans la position qu'il a prise entre les villages de Saint-Amand et de Brye. En ce moment, l'engagement est très prononcé ; Sa Majesté me charge de vous dire que vous devez manoeuvrer sur-le-champ de manière à envelopper la droite de l'ennemi et tomber à bras raccourci sur ses derrières ; cette armée est perdue si vous agissez vigoureusement ; le sort de la France est entre vos mains. »
Juin 1815. Voici près de trois mois que l'Empereur est revenu à Paris. Mis au ban des nations, il sait qu'une nouvelle invasion de la France est proche ; la seule chance de l'éviter réside dans l'attaque des concentrations prussienne et hollando-britannique. Pour cela il faut les empêcher de se réunir et les battre séparément. Le 15 juin, les troupes impériales s'emparent de Charleroi. Napoléon prend le commandement de l'aile droite, chargée de poursuivre les Prussiens, et confie celui de l'aile gauche au maréchal Ney. Pour le « Rouquin », ce dernier commandement en chef le conduira à affronter Wellington et ses héroïques alliés hollando-belges. Loin d'être un combat de second ordre, la bataille des Quatre-Bras aurait pu changer le cours de cette campagne de Belgique, mais l'Histoire en voulut autrement...
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