L'Ordre du Carmel remonte aux prophètes Élie et Élisée et les carmes sont les successeurs de tous ceux qui ont mené une vie monastique sur le Mont Carmel.
Dans quel contexte cette assertion a-t-elle pu naître ? Pour essayer de répondre à cette question, j'ai déjà parcouru l'ensemble
de la littérature chrétienne ancienne et j'ai perçu comment la tradition patristique a considéré le prophète Élie comme un arché-type du moine, avec Élisée comme disciple par excellence. Il me reste à interroger les sources écrites allant du VIIIe au XIIIe siècle. Je me limite à la littérature latine, les premiers carmes fixés au Mont Carmel étant venus d'Occident. Le livre sur Rupert fait partie de ce vaste ensemble en préparation (Les prophètes Élie et Élisée dans la littérature latine du Moyen Âge), mais comme il faudra encore un certain temps avant qu'il ne soit achevé, j'ai souhaité rendre disponible dès maintenant l'apport de Rupert de Deutz, moine bénédictin du XIIe siècle, forte personnalité au remarquable don de style. C'est un témoin de la théologie monastique, qui fusionne le labeur exégétique et la flamme contemplative.
Après une courte biographie de Rupert et une présentation de son oeuvre, composée essentiellement de commentaires bibliques, suit la traduction des principaux passages où il évoque les prophètes Élie et Élisée, ce qui permet de préciser le regard que Rupert porte sur eux.
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