C'est un club très fermé où l'on entre en montrant ses papiers. Chaque année, il accueille un seul nouveau membre, grand reporter de son état, le meilleur d'entre tous.
A un rédacteur en chef aujourd'hui oublié qui lui reprochait de ne pas suivre « la ligne du journal », Albert Londres répliqua : « Monsieur, un reporter ne connaît qu'une ligne, celle du chemin de fer ». L'anecdote a une saveur surannée. Elle date des années 20. Depuis la disparition du célèbre reporter en 1932, le prix Albert Londres, que l’on appelle communément le « Goncourt » du journalisme est décerné à des journalistes pour leur travail d’investigation et de terrain. Cette récompense ne dépend d’aucun mécène, d’aucune entreprise de presse, d’aucune maison d’édition.
Trois confrères du quotidien régional Sud Ouest ont eu l’honneur et le privilège de se voir décerner ce prix prestigieux. Il s’agit de Jean-Claude Guillebaud (en 1972), de Pierre Veilletet (en 1976) et d’Yves Harté (en 1990).
Ce livre numérique rassemble une sélection de textes de ces trois journalistes, puisés parmi les séries, les enquêtes et les reportages qui leur ont valu d'obtenir cettte distinction. Des "Carnets de route" de Jean-Claude Guillebaud au Bengale à l'interminable agonie de Franco en Espagne racontée par Pierre Veilletet, aujourd'hui disparu, en passant par les derniers soubresauts de l'Europe de l'Est observés par Yves Harté racontant la renaissance d'un monde que deux guerres mondiales avaient figé. Des reportages au long cours, un journalisme rare dont Jean-Claude Guillebaud estimait qu'il est « un coup de filet dont la maille serait un peu trop large pour les nuances et cependant assez fine pour ramener quelques richesses... »
Pierre Veilletet, Jean-Claude Guillebaud, Yves Harté : trois plumes, trois reporters de "Sud Ouest" dont nous vous proposons de redécouvrir les textes au coeur de l'actualité, et de l'Histoire en marche.
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