Paris, été 1996. Un cortège d’Africains déambule à la recherche d’une place forte d’où défendre ses droits. Lorsque Madjiguène Cissé, leur porte-parole sénégalaise, diplômée d’allemand, leur fait franchir les portes de l’église Saint-Bernard de la Goutte d’Or, la lutte peut commencer. La vie au jour le jour est racontée depuis l’intérieur, avec un souffle épique d’autant plus fort que l’occupation débouche sur une grève de la faim, qui va précipiter l’attention de tout un pays et mettre au cœur du débat national une nouvelle catégorie de citoyens : les sans-papiers. Autant par l’oralité inouïe que par l’immersion dans leurs diverses langues et musicalités, Gauz fait entendre dans ce récit uppercut la richesse d’une mosaïque d’hommes et de femmes confiants dans les promesses de la France.
« Tout mène à des portes qui conduisent à des portes qui dirigent vers des portes qui s’ouvrent sur des portes qui guident à des portes… tout ! C’est cela qui fait de nous une espèce en migration perpétuelle. »
Après avoir été diplômé en biochimie, Gauz a produit des photos, des documentaires, des émissions culturelles, des articles économiques satiriques en Côte d’Ivoire. Depuis le succès de son premier roman, Debout Payé, finaliste du Booker Prize international, il se retire de plus en plus souvent à Bassam, première capitale coloniale du pays, où il vit au sein d’un village d’artisans.
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