Les plantes potagères

Le jardin et la Lune

Nombreux sont les jardiniers qui se tournent vers la Lune avant de commencer un semis ou une plantation.

En effet, au cours de sa rotation autour de la Terre, selon qu'elle est dans une phase ascendante ou descendante, croissante ou décroissante, la Lune induirait des effets plus ou moins bénéfiques sur les légumes lorsque l'on entreprend certains travaux à ces périodes. Le semis et la plantation (de tubercules, par exemple) sont considérés comme étant les principaux travaux du jardin soumis à l'influence lunaire. Pour certains jardiniers, ce ne sont pas les seuls à considérer, mais toutes les interventions qui sont faites au jardin : travail du sol, binage, buttage, éclaircissage, repiquage, taille... et même la récolte !

La Lune possède deux cycles distincts : un cycle lunaire croissant ou décroissant qui dure vingt-neuf jours et demi, et qui est le plus connu, et un cycle plus ignoré de lune ascendante ou descendante qui fait référence à la hauteur de la Lune dans le ciel, et qui dure vingt-sept jours.

Lune ascendante ou montante et lune descendante

Pour obtenir des récoltes abondantes, certains jardiniers pensent que le rythme lunaire correspondant à une lune montante et une lune descendante est important. En tournant autour de la Terre, la Lune passe successivement devant les douze constellations du zodiaque et va engendrer des effets bénéfiques ou non sur les végétaux.

Durant cette révolution, pendant treize jours et demi, la Lune se trouve un peu plus haut dans le ciel. La Lune est dite ascendante ou montante, à ne pas confondre avec la lune croissante. La Lune a alors une influence sur les parties aériennes des végétaux et notamment sur la montée de la sève, favorisant ainsi la croissance de la plante. Les travaux comme les semis mais aussi les récoltes doivent être réalisés à cette période. Cela est particulièrement vrai pour tous les végétaux cultivés pour leur feuillage (choux, salades...), mais également pour les fleurs.

Au contraire, la lune descendante, pendant treize jours et demi également, provoque un afflux de sève dans les parties souterraines de la plante. C'est durant cette période qu'il faut planter ou repiquer les plantes. Celles-ci auront une meilleure reprise et un meilleur enracinement.

Lune croissante et lune décroissante

Elles représentent la portion visible de l'astre lunaire tel qu'il apparaît à nos yeux. La Lune est croissante lorsqu'elle apparaît tous les jours un peu plus ronde. C'est la période qui sépare la nouvelle lune (où la Lune est invisible) de la pleine lune (où la Lune est bien ronde).

La lune décroissante est au contraire la période qui sépare la pleine lune de la nouvelle lune. Le cycle complet dure vingt-neuf jours et demi.

C'est deux ou trois jours avant la pleine lune que les jardiniers conseillent en général de semer les plantes dont on consomme les fruits (tomates, aubergines, haricots, cornichons...) ainsi que les plantes aromatiques. Le repiquage de ces plantes doit également être fait à ce moment-là. En revanche, les plantes dont on consomme les feuilles (choux, laitues...) et les légumes racines (betteraves, navets, carottes, pommes de terre) doivent être semés deux ou trois jours avant la nouvelle lune.

C'est à ce moment-là également que l'on plante les bulbes d'oignon, d'échalote, d'ail, et que l'on met en place les fraisiers.

Certains jardiniers vont plus loin et tiennent compte des phases plus précises de la Lune (premier quartier, deuxième quartier...)

Jardiner en tenant compte des phases lunaires a beaucoup plus d'effets lorsque l'on n'utilise pas (ou très peu) les produits chimiques. La Lune aurait en effet une influence plus forte sur les cultures pratiquées de façon biologique.

Par ailleurs, tenir compte de la Lune peut poser des problèmes d'organisation, sans parler de la météo qui n'est pas toujours de la partie. Si on sème une plante dans de mauvaises conditions (sol froid ou trop humide, par exemple), le jeune plant va végéter et pousser lentement, et risque d'être moins vigoureux, même si la Lune est « bonne » ; mieux vaut dans ce cas attendre que les conditions soient meilleures, même si la phase lunaire ne correspond pas à la bonne lune.