Notre monde est confronté aujourd'hui aux pirates
somaliens ou nigérians qui attaquent indifféremment
les navires de plaisance ou les pétroliers. Les
Romains ont connu eux aussi bien des difficultés avec
le pirate, ennemi insaisissable dès qu'il était dans son
élément, réfractaire à tout traité et que le peuple haïssait
plus que tout. La fin de la République romaine permet
d'observer un moment de l'histoire antique où deux formes
de piraterie cohabitent. La petite piraterie, immémoriale,
dérangeante, dangereuse pour ceux qui la subissent
mais qui n'interfère pas outre mesure dans la conduite
du monde. Autrement plus préoccupante est la grande
piraterie car ce ne sont plus des individus isolés qui s'y livrent
mais des peuples entiers, avec leurs villes, leurs ports, leurs
arsenaux. Apparue sur les rivages désolés de l'Anatolie, en
Cilicie, une forme particulièrement virulente de banditisme
marin va gagner peu à peu le bassin méditerranéen, se
combinant avec d'autres facteurs et d'autres pirateries
localisées pour finalement gêner l'expansion souveraine
de Rome. Cet ouvrage donne à comprendre comment
ces forbans travaillaient, quels étaient leurs bateaux,
leurs tactiques, leurs butins mais aussi quels efforts a dû
déployer le Sénat romain pour réduire puis éliminer ces
redoutables Ciliciens.
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