Pour ces paysans vendéens, quitter leur terre martyre, leurs églises, leurs familles, c'était presque une désertion. On ne s'y résolvait pas sans déchirement, quelle que fût la misère. Mais quand Antoine Gendreau rentre de captivité, en 1919, et qu'il se retrouve veuf, il décide de secouer le poids du passé et de la routine et de recommencer ailleurs une vie nouvelle. Ailleurs : pas loin, en Charente, où la terre et le ciel sont plus doux et où tant de Vendéens déjà ont émigré.
Malgré les réticences du père, mais soutenu par sa mère et ses deux frères, il entraîne toute la famille sur les routes de Charente. Ils s'installent à Martignac, sur une grande propriété en friche, Sarreboute, comme des pionniers.
Ce qu'ils feront de Sarreboute, année après année ; quelles seront leurs peines, leurs joies, leurs espérances ; quels conflits – entre Antoine et son frère Louis-Marie même, pour l'amour d'Angéline – les déchireront ; quel long, long chemin sera celui de Louis-Marie jusqu'à la réalisation du grand rêve : rejoindre les rangs de l'aristocratie terrienne qui cultive la vigne et distille son cognac – c'est toute l'histoire que content Les Pêches de vigne.
La terre, la famille, l'amour, réalités charnelles. Ici, tout est vrai et juste. Deux pays s'y épousent : c'est la rigueur vendéenne éclairée par la lumière charentaise.
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