Benjamin/Blanqui, une rencontre détonante. Paris la modernité/Paris la scène des révolutions. Paris ville lumière/Paris ville de vie et de mort. La ville des achalandages, de la marchandise, des fantasmagories, des consciences ensorcelées qui soudain peuvent s'éveiller exigeantes, des arts... où les Passages s'affrontent avec la barricade... pour un avenir d'utopie.
C'est avec maestria que Miguel Abensour joue de l'art des rencontres inattendues. Le constat que l'inquiet chiffonnier (Walter Benjamin) fouille dans les idées de l'Enfermé (Auguste Blanqui) est certes incongru, peu noté, disons-le, mais productif. Il inspire à M. Abensour trois concepts associés à l'idée de passage retenue et développée par W. Benjamin : le Passage de l'héroïsme moderne ; le Passage de la discontinuité historique ; le Passage de l'éternel retour. Puisqu'il y a toujours du Baudelaire et du Nietzsche sous Blanqui, au coeur de l'exploration benjaminienne.
Ce texte montre l'importance du « Grand oublié », Blanqui, dans le travail de M. Abensour, de l'utopie à la démocratie insurgeante. Il suffit de rapprocher cet essai de la postface « Libérer l'Enfermé » (Auguste Blanqui, Instructions pour une prise d'armes et L'Éternité par les astres, Sens&Tonka, 2000) écrite avec Valentin Pelosse, auquel le présent ouvrage est dédicacé, pour percevoir les passerelles qui relient les « voyages » de ces deux passeurs, A. Blanqui et W. Benjamin.
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