Le romancier haïtien le plus lu dans son pays choisit l'arme de la fiction pour combattre la violence qui gangrène la société
Quitté par sa femme, l'écrivain Carl Vausier n'arrive plus à écrire. L'absence de leur fille, partie elle aussi, le hante. Des pages désespérément blanches s'accumulent, en contraste avec sa vie qui, elle, prend un tour aventureux. Puisqu'il n'est plus capable de créer, ce sont ses personnages du passé, transposés en fiction, qui se rappellent à lui dans le monde réel. À commencer par Milcent, le borgne du quartier – en vérité aux ordres du plus puissant chef de gang de Port-au-Prince –, qui fait irruption pour lui réclamer son œil, l'accusant de l'avoir dérobé. Carl se voit entraîné dans la première d'une série de situations plus dangereuses les unes que les autres. Dès lors, l'écrivain en panne d'inspiration croise une foule d'individus interlopes – un espion de la CIA sous couverture, un inspecteur de police alcoolique, un pasteur qui recueille précieusement la détresse de ses fidèles...
Roman trépidant, Les pages blanches de la détresse racontent la société haïtienne, mise à mal par l'avidité d'une minorité qui profite de l'écroulement de l'État pour asseoir sa violence. Un texte dont la verve et l'humour servent de brume d'oubli aux malheurs sans cesse renouvelés.
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