Après L'entrée en Sarkozye et La Sarkozye gouvernante, parues
aux même éditions, ce troisième volume, Les orages de la Sarkozye,
retrace une période marquée par la crise économique des années
2009-2010. L'expansion économique avait dévalorisé le rôle de
l'État et provoqué une déferlante libérale. La crise, elle, exige une
action accrue de ce dernier. Elle revalorise l'interventionnisme.
Régulation et assistance retrouvent leurs lettres de noblesse dans les
fonctions étatiques. La crise économique provoque un scepticisme
et une défiance à l'égard du président de la République, qui n'en
poursuit pas moins une politique active et volontariste de réforme. Le
quinquennat a bouleversé l'équilibre des institutions. La présidence
quinquennale a perdu de la hauteur. Le chef de l'État doit, plus
encore qu'hier, s'investir dans le quotidien. Certes, Nicolas Sarkozy
ne paraît pas gêné par cette transformation, lui qui marque de son
empreinte chaque soupir de l'action étatique.
Mais cette omniprésence du président n'est guère approuvée
par l'opinion publique, qui recherche plus de grandeur et moins de
gesticulations. Le désamour s'amorce entre l'opinion et le président.
C'est le temps des orages. Comme dans toute l'Europe, la crise
économique désespère les populations, qui sont tentées d'en attribuer
la responsabilité au pouvoir. Le temps de la présidence impériale
est passé. Le pouvoir tempéré lui a succédé. Cette chronique libre
et indépendante éclaire les changements profonds que traverse la
société française.
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