Contrairement à une idée généralement défendue par l'institution
scolaire, les notes constituent une mesure imparfaite du niveau scolaire des
élèves. Il existe des biais - c'est-à-dire des erreurs systématiques - de mesure
de la compétence des élèves par leurs professeurs.
La notation d'une copie est différente selon l'académie, l'établissement, la
classe et même les caractéristiques de chaque élève (origine sociale, sexe,
redoublement...). Pourquoi de telles différences entre des mesures anonymes
et la mesure des compétences des élèves par leurs enseignants ?
À partir d'une enquête menée auprès des professeurs, l'ouvrage montre comment
la notation d'une copie résulte d'un véritable processus de fabrication. Dans
le quotidien de leur classe, les enseignants mettent en oeuvre, plus ou moins
consciemment, de véritables stratégies d'évaluation. Contrairement aux apparences,
les notes scolaires résultent d'une sorte de bricolage car les professeurs cherchent
à atteindre des objectifs multiples et contradictoires : prévenir le découragement
des plus faibles, éviter le relâchement des meilleurs, limiter la contestation... Les
enseignants doivent aussi respecter des normes d'évaluation spécifiques à leur
discipline, leur établissement, la classe, etc...
Même les épreuves du baccalauréat n'échappent pas à un processus de
fabrication. La correction des épreuves écrites est un processus très réglementé
par des commissions diverses qui définissent précisément les modalités
de correction des copies. Il en est de même des oraux et des délibérations
des jurys.
Malgré le souci constant de l'équité, l'institution scolaire peine à assurer
l'égalité de traitement des élèves. L'ouvrage propose quelques pistes qui
contribueraient à une meilleure justice scolaire.
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