Le thème de l’accueil des migrants se fait de plus en plus pressant au cœur de l’actualité depuis quelques années et malheureusement, dans un monde où les conflits, les guerres et la misère continuent de sévir, le sujet est loin de pouvoir se refermer. La question est délicate, car elle dérange notre conscience, mais aussi l’identité nationale, les privilèges économiques comme le bien-être des pays accueillants. Même parmi les Catholiques, des voix s’élèvent pour limiter l’engagement chrétien dans l’accueil de l’étranger : le pape François « n’en fait-il pas trop » ? Benoît XVI n’était-il pas à juste titre plus prudent en la matière ?
Geneviève Médevielle répondre souhaite dans ce livre à ces deux questions essentielles : au sein d’une communauté qui partage la même foi et la même spiritualité, que dire des manières plurielles d’envisager le positionnement éthique à l’égard de l’accueil du migrant ? Et quelle cohérence François, qui n’a de cesse de rappeler et pratiquer l’impératif de l’Evangile (« J’étais un étranger et vous m’avez recueilli », Mt 25, 35) présente-t-il avec le discours de l’Eglise en matière d’immigration ?
Son analyse tient en trois temps : quelles peuvent être les raisons de ces désaccords entre chrétiens ? Le salut offert par Dieu à tous ne se fonde-t-il pas sur la mémoire biblique de la migration ? Enfin la marque propre du pape François dans ce domaine est-elle si singulière ? L’auteur complète son propos par des critères de discernement pour que le lecteur lui-même parvienne à se situer face au questionnement des migrants.
Gageons qu’il se laissera toucher et déplacer, aussi bien par l’exposé éclairant de Geneviève Médevielle que par le témoignage en prologue de Maurice Joyeux, s.j., écrit depuis l’île de Lesbos, plaque tournante des migrations actuelles en Méditerranée.
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