Les Mémoires d'un Rat...
Si Le Feu, d'Henri Barbusse, restera à jamais le chef-d'oeuvre de la littérature émanant des tranchées, ces Mémoires d'un Rat, d'une facture que l'on pourrait dire « plus légère », n'en resteront pas moins la plus remarquable des fables imaginées dans un contexte similaire.
Qu'il soit un simple rat, et qu'il s'appelle Ferdinand, par quelque bizarrerie du soldat qui l'adopta et en devint le maître, ne change rien à la réalité décrite.
Et, si les rats ne sont pas, contrairement aux hommes, destinés à la vie étemelle, bien que leur complexion physique ne les éloigne pas de ce que sont les hommes, du moins Ferdinand sait-il porter la grande acuité de son regard sur les comportements de ces humains, qui sont capables de se battre, et de mener une guerre à mort, non pour leur intérêt, et pas même pour leur plaisir, mais pour ceux de leurs dirigeants.
Ainsi que l'écrivait Anatole France, qui préfaça ce livre, « On croit mourir pour la patrie. On meurt pour des industriels et des banquiers. »
Ces Mémoires d'un Rat, qui soulignent tant le meilleur que le pire de notre condition humaine, s'avèrent un rappel salutaire de ce que vivre signifie.
Sa réédition par Théolib revient à vous souhaiter une excellente raterie.
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