La guerre régne sur tous les continents : est-ce un pacte qu'elle
aurait signé au sang des créatures terrestre avec le Prince de
ce Monde ? Lui, le perturbateur, le tapageur, le séducteur, le
méchant, Satan, présent en l'humain, encore plus puissant que
l'instinct de conservation qui ferait «raison garder». Sept nouvelles
(dont la première sur une idée livrée par Alphonse Boudard
au cours d'une conversation à bâtons rompus) content la guerre
dans son tragique et l'ironie qui l'accompagne.
À Bellone succède Vénus : le Trivium accompagne l'amour fou
sur le parcours de l'impossible, de l'amour infini. Triptyque, il
fait succéder au dialogue amoureux un Don Juan suspendu dans
l'incertitude de sa damnation ; puis vient, sorte de conclusion
provisoire, le récit d'un retour inespéré mais attendu.
Cet ensemble de textes aurait-il pris pour modèle l'oeuvre de
Claudio Monteverdi, les Madrigali guerrieri ed amorosi ? Il y
a, en effet, un temps de la guerre et un temps de l'amour, simultanés
parfois, tels que l'ont montré L'Arioste et Le Tasse, temps
unifié dans la coincidentia oppositorum.
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